La junte burkinabè frappe fort. Le Korag, instance mise en place l’an dernier pour « contrôler la mise en œuvre de la vision stratégique du pays » durant la transition, dénonce des actes de corruption au sein de la cour d’appel de Ouagadougou.
Dans un communiqué publié cette semaine, le Korag revient sur un dossier vieux de quatre ans qui implique des agents douaniers accusés d’avoir racketté des transporteurs routiers.
Selon l’instance, les enquêteurs disposent de preuves matérielles irréfutables qui portent sur d’importantes sommes en liquide saisies dans les bureaux et domiciles des douaniers, des témoignages et des vidéos de flagrant délit.
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Malgré ces éléments, les suspects ont été relaxés, selon le Korag. Le gouvernement militaire accuse un avocat et dix hauts magistrats d’avoir touché des pots-de-vin pour libérer les douaniers et révéler l’identité des témoins à charge.
Afin de justifier l’arrestation des magistrats, l’instance qualifie cette décision de « mascarade judiciaire » et de « grave dysfonctionnement dans la chaîne de justice et de protection des témoins ».
Le Korag assure qu’il maintiendra « les sanctions disciplinaires contre les acteurs indélicats du corps judiciaire, sans exclure les poursuites en justice ». Le Korag à travers son engagement, veut ainsi rétablir l’intégrité du système judiciaire burkinabè.
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