Depuis son exil au Nigeria, Issa Tchiroma Bakary hausse le ton contre le régime de Paul Biya, qu’il accuse d’avoir confisqué la victoire du peuple lors de la dernière élection présidentielle. Dans une nouvelle vidéo publiée sur les réseaux sociaux, l’opposant dénonce un « gangstérisme d’État » et lance un ultimatum de 48 heures aux autorités camerounaises.
« Le 6 novembre, le peuple camerounais a été témoin d’un hold-up de son État. Je donne au régime Biya 48 heures pour libérer tous les prisonniers arbitrairement arrêtés pour leurs opinions ou leur soutien à la vérité. Passé ce délai, les conséquences vous incomberont », a-t-il déclaré.
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Arrivé deuxième selon les résultats officiels, Issa Tchiroma rejette catégoriquement les chiffres du Conseil constitutionnel, qui ont donné 53 % des voix à Paul Biya contre 35 % pour lui. Il conteste également la prestation de serment du président sortant et affirme que « Paul Biya n’a jamais été élu ».
Dans sa vidéo, il accuse le chef de l’État de manipuler la religion. « Qu’il ose poser la main sur la Bible au nom de Dieu est une honte. Pour monsieur Biya, Dieu n’est qu’un instrument pour réaliser sa basse besogne », a-t-il déclaré.
Dès la soirée du scrutin, le candidat de l’opposition avait publié ses propres chiffres issus de son « laboratoire électoral », qui le plaçaient largement en tête dès le premier tour. Mais ces compilations demeurent en contradiction avec les données officielles, validées par la haute juridiction.
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