À Monatélé, à une centaine de kilomètres de Yaoundé au Cameroun, Léon Theiller, conseiller municipal et militant du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), s’érige contre le directoire de son parti.
Son objectif : contraindre les instances dirigeantes à organiser un congrès ordinaire, condition qu’il juge indispensable pour investir un candidat à l’élection présidentielle prévue en octobre 2025.
Léon Theiller rappelle que le dernier congrès du RDPC remonte à 2011, au cours duquel Paul Biya avait été reconduit pour un mandat de cinq ans. Celui-ci avait été prorogé en 2016 pour permettre sa candidature en 2018.
Depuis, aucune instance officielle n’a renouvelé ou légitimé le mandat du président du parti, selon Léon Theiller. Ce dernier considère cette situation comme juridiquement contestable.
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Estimant que le RDPC ne peut investir un candidat sans tenir ce congrès, il a saisi la justice en avril pour faire constater cette irrégularité. Face à la lenteur de la procédure, il a engagé une action en référé pour obtenir une décision rapide.
Au sein du RDPC, les réactions ne se sont pas fait attendre. Un cadre du comité central a qualifié la démarche de Léon Theiller « d’agitation et d’épiphénomène ». D’après ce dernier, le parti a déjà tranché : Paul Biya reste le candidat naturel du RDPC pour la prochaine présidentielle.
Cette position reflète la ligne officielle du parti, qui évite d’aborder publiquement la question de la tenue du congrès. Cependant, la démarche de Léon Theiller pourrait raviver le débat sur la gouvernance interne du RDPC et sa conformité aux principes démocratiques.
Si Léon Theiller mène pour l’instant un combat isolé, son initiative pourrait influencer la perception publique sur la gestion interne du parti présidentiel.
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