samedi 15 novembre 2025

Cameroun : le ministre du Travail choque avec un message aux enseignants non rémunérés

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Au Cameroun, les enseignants du primaire, regroupés au sein du collectif « On a trop supporté » (OTS), ont lancé un mot d’ordre de grève nationale. Dans plusieurs établissements, les cours sont suspendus, malgré la présence physique des instituteurs.

Le mot d’ordre, diffusé sur les réseaux sociaux, a été scrupuleusement suivi : présence administrative sans cours. Les enseignants signent la fiche de présence et se replient dans la salle des professeurs. Un acte de protestation qui en dit long sur la lassitude d’un corps professionnel épuisé.

Les grévistes exigent la signature du statut spécial, le paiement de toutes les dettes liées aux promotions et primes, ainsi que l’automatisation des actes de carrière. Ils dénoncent également la précarité des maîtres de parents, nombreux à travailler sans rémunération ni sécurité sociale.

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Mais face à ces revendications, le silence du gouvernement reste assourdissant. Le ministre de l’Éducation de base, Laurent Serge Etoundi Ngoa, n’a pas répondu aux multiples appels du mouvement. Et pendant que les enseignants expriment leur colère, les élèves, eux, restent à la maison.

Mais l’intervention du ministre du Travail sur Facebook a mis de l’huile sur le feu. « Comme les enseignants ont supporté des années durant, ne peuvent-ils pas supporter encore quelques semaines ? » Un message jugé méprisant, alors que beaucoup d’entre eux vivent dans la précarité.

Cette déclaration fait écho au drame d’Hamidou, enseignant décédé après dix ans sans matricule ni salaire.

Alors que les salles de classe restent vides, le mouvement prend de l’ampleur. Les parents s’inquiètent, les élèves attendent, mais les enseignants refusent de reprendre tant que leurs droits ne seront pas respectés.

Le gouvernement, pour l’instant, observe un silence que beaucoup jugent coupable.

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