Au Congo-Brazzaville, la présidentielle de 2026 se dessine déjà avec un visage bien connu. Réuni en congrès ce mardi 30 décembre 2025, le Parti congolais du travail (PCT), au pouvoir, a désigné à l’unanimité le président sortant Denis Sassou Nguesso comme son candidat pour le scrutin prévu en mars prochain.
Âgé de 82 ans, le chef de l’État, fort de plus de quatre décennies cumulées à la tête du pays, a été plébiscité lors du sixième congrès du parti. Pour de nombreux congressistes, ce choix s’impose comme une évidence. Christ Dufort Mambiki Bakissi, membre du PCT, a salué une candidature qu’il juge fédératrice. Selon lui, Denis Sassou Nguesso demeure « le garant de la paix et de la stabilité » au Congo-Brazzaville. Ce dernier estime que qu’aucune autre personnalité ne serait aujourd’hui en mesure d’assurer la continuité à la tête de l’État.
Ce point de vue est toutefois loin de faire l’unanimité sur la scène politique nationale. Du côté de l’opposition, la désignation du président sortant suscite de vives critiques. Clément Mierassa, figure de l’opposition congolaise, y voit avant tout une volonté du PCT de se maintenir au pouvoir. Il dénonce des conditions qu’il juge défavorables à l’organisation d’une élection libre et transparente en 2026 et parle même d’un « moment triste » pour le pays et d’un reniement des principes constitutionnels.
Au-delà de la question présidentielle, le congrès du PCT s’est achevé sur plusieurs zones d’ombre. Les quelque 3 000 participants n’ont pas réussi à s’accorder sur la désignation d’un nouveau secrétaire général du parti, ni sur la composition du bureau politique et du comité central. Ces points sensibles ont été renvoyés à plus tard, alors que le congrès doit officiellement prendre fin ce mercredi 31 décembre, ce qui laisse planer des incertitudes sur l’organisation interne du parti à l’approche d’une échéance électorale majeure.
