jeudi 10 juillet 2025

Corée du Sud : l’ancien président Yoon Suk Yeol retourne en prison

Partager

Destitué en avril après une tentative avortée d’instaurer la loi martiale, l’ex-président sud-coréen Yoon Suk Yeol a été réincarcéré ce jeudi 10 juillet 2025 sur décision de justice. Le tribunal du district central de Séoul a ordonné sa détention provisoire pour risques de destruction de preuves.

L’homme, âgé de 64 ans, est le premier chef d’État sud-coréen en exercice à être arrêté. Il  avait déjà été incarcéré entre janvier et mars. Libéré pour vice de procédure, il fait désormais l’objet d’un mandat d’arrêt délivré par le juge Nam Se-jin à la suite de sept heures d’audience.

Immédiatement transféré au centre de détention de Séoul à Uiwang, il y restera au moins vingt jours, le temps pour le procureur spécial d’éventuellement formuler de nouvelles accusations.

Au cœur de l’affaire : une tentative de coup de force dans la nuit du 3 au 4 décembre 2024, lorsque Yoon avait décrété la loi martiale et ordonné à l’armée d’intervenir au Parlement.

L’opération, appuyée par des groupes ultraconservateurs, avait tourné court face à la mobilisation des élus et de la rue. La Cour constitutionnelle a ensuite qualifié ses actes de « trahison de la confiance du peuple » et de « déni des principes démocratiques ».

LIRE AUSSI : Don Jazzy : « Je n’arrive pas à être fidèle »

Accusé d’insurrection (un crime passible de la prison à vie ou de la peine de mort), mais aussi d’abus de pouvoir, Yoon Suk Yeol fait également l’objet d’une enquête approfondie menée par un procureur spécial, nommé par le nouveau président Lee Jae Myung.

Cette cellule examine notamment des allégations selon lesquelles l’ex-président aurait envoyé des drones sur la Corée du Nord pour provoquer un incident armé qui justifierait la loi martiale.

En détention, il est isolé dans une cellule sans climatisation, alors que le pays connaît une forte canicule. Il a reçu un petit-déjeuner frugal composé de pommes de terre bouillies et de lait, selon des sources officielles.

Pour la justice, malgré sa destitution, Yoon Suk Yeol reste un suspect à traiter « comme tout citoyen ordinaire », selon la procureure Park Ji-young. La défense, de son côté, estime qu’il ne représente plus un danger et demande sa remise en liberté.

Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici. 

Views: 0

Plus d'actualités

Articles Populaires

You cannot copy content of this page