Au Port autonome d’Abidjan, l’un des plus stratégiques d’Afrique de l’Ouest, la lutte contre les trafics illicites entre dans une nouvelle phase. Grâce à trois programmes financés par l’Union européenne, plusieurs millions d’euros sont investis pour moderniser et sécuriser les infrastructures portuaires face aux menaces croissantes dans le golfe de Guinée, devenu un corridor majeur pour le trafic de drogues, d’armes et de marchandises dangereuses.
Le 10 décembre 2025, l’ambassadeur de l’Union européenne, Irchad Razaaly, a visité les installations pour suivre la mise en œuvre du dispositif. Au cœur de la zone portuaire, l’unité spécialisée des sapeurs-pompiers se révèle essentielle.
Placée sous le commandement du colonel Amania Kouakou, elle compte 71 hommes formés pour intervenir en cas d’incendies, d’explosions ou de manipulation de produits hautement dangereux. Ces substances sensibles (nitrate d’ammonium, cyanure notamment) font l’objet d’un protocole strict. Elles ne séjournent pas au port et sont immédiatement escortées vers leur destination finale.
L’Union européenne appuie également les technologies de détection en mer, le renforcement des contrôles douaniers et le scan systématique des conteneurs, des procédures désormais alignées sur les standards des grands ports internationaux.
Au-delà de l’espace portuaire, les corridors terrestres Abidjan–Lagos et Abidjan–Ouagadougou sont intégrés au dispositif pour sécuriser toute la chaîne logistique, de l’arrivée des marchandises à leur distribution. Cette approche globale vise à réduire les risques, freiner les réseaux criminels et consolider la sécurité maritime en Afrique de l’Ouest.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
