Le procès d’Abdoulaye Fofana, ancien aide de camp de Guillaume Soro, a repris à Abidjan, avec son lot d’interrogations et de révélations. Arrêté en mai 2022 après trois années d’exil en France, l’ex-officier affirme être rentré en Côte d’Ivoire pour « voir son père avant son décès ». Une explication que le tribunal peine à croire sur parole, tant les incohérences relevées par le parquet persistent.
Pourquoi avoir transité par le Burkina Faso avec de faux papiers ? Pourquoi avoir recontacté d’anciens frères d’armes à son arrivée ? Le principal intéressé plaide l’innocence. « Je prenais simplement des nouvelles », affirme-t-il à la barre. L’ancien militaire, passé par les plus hautes sphères de la sécurité présidentielle, réfute toute implication dans un projet de déstabilisation.
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Pourtant, certains procès-verbaux d’audition, relus par le président du tribunal, indiquent que des co-accusés auraient évoqué des discussions autour d’un coup d’État. Des déclarations aujourd’hui rétractées. « Ce sont des on-dit », balaie Abdoulaye Fofana, qui ajoute non sans ironie : « Pour faire un coup d’État, il faut des moyens. Là, il n’y en avait aucun ».
Le procureur, sarcastique, le qualifie « d’habitué », à cause d’un passif lourd en matière de complots. L’accusation pointe la proximité de l’ancien commandant avec Guillaume Soro, en exil, et désormais persona non grata sur la scène politique ivoirienne.
Du côté de la défense, Me Kadidja Touré parle de dossier vide. « Ce sont des déclarations montées de toutes pièces. Il n’y a rien, pas de preuves tangibles, pas de matériel saisi », dénonce l’avocate, qui voit dans cette affaire un procès politique. « C’est une chasse aux sorcières contre les anciens collaborateurs de Guillaume Soro », insiste-t-elle.
L’avocate a demandé l’acquittement pur et simple de son client. Le verdict sera rendu le 28 juillet 2025.
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