Après plusieurs semaines de détention à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), Apoutchou National, désormais libre, revient sur une expérience qui a profondément transformé sa perception de la vie. Dans un témoignage livré en direct sur les réseaux sociaux, l’influenceur ivoirien a partagé un souvenir de son incarcération.
« Le jour où j’ai compris que je n’étais pas vraiment en prison, c’est quand un détenu m’a supplié de lui donner les os de mon repas », raconte-t-il. Sa mère venait de lui apporter du poulet frit avec de l’attiéké. Ce qui restait, selon lui, n’avait plus aucune valeur. Mais ce simple geste de partage, sollicité par un inconnu derrière les barreaux, l’a profondément touché. « Je me suis levé et j’ai pleuré », a-t-il raconté.
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Au-delà des privations, c’est la chaleur humaine qui l’a marqué. Notamment celle d’un parent paternel qu’il connaissait à peine : papa Aboubacar, magistrat de profession et frère de son père biologique. Présent à ses côtés tout au long de sa détention, il lui a tendu la main, dans la plus pure tradition sénoufo. « Chez nous, quand un enfant a un souci, on ne l’abandonne jamais », lui a-t-il affirmé.
Ce rapprochement avec sa famille paternelle, jusqu’alors méconnue, a été vécu comme une révélation. Apoutchou confie avoir redécouvert ses origines, appris l’existence de ses demi-frères à Abidjan et à Daloa, et s’être promis d’aller à leur rencontre.
« Cette épreuve était un passage nécessaire. Dieu l’a voulu ainsi », a-t-il conclu.
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