La candidature d’Alassane Ouattara à un quatrième mandat suscite de vifs débats en Côte d’Ivoire. À 83 ans, le chef de l’État sortant a répondu favorablement à l’appel du RHDP, son parti, qui sollicite une continuité au sommet de l’État. Pour justifier cette décision, le ministre Mamadou Touré insiste sur la nécessité d’une « personnalité expérimentée » face aux enjeux sécuritaires et économiques actuels.
Interrogé sur les critiques qui accusent le RHDP de dépendance à la figure d’Alassane Ouattara, Mamadou Touré, également ministre de la Promotion de la jeunesse et porte-parole adjoint du parti, balaie les doutes. « C’est le dernier mandat du président. Au moment opportun, nous saurons trouver un successeur à travers les mécanismes démocratiques internes », a-t-il affirmé.
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Selon lui, cette candidature ne serait qu’un « ultime sacrifice » consenti par le président, afin de garantir la stabilité et poursuivre les réformes engagées depuis 15 ans. Des arguments que reprend le camp présidentiel depuis plusieurs semaines. En effet, ces derniers évoquent les incertitudes régionales, les tensions monétaires et les défis liés à la sécurité nationale.
Pour l’opposition et une partie de la société civile, il s’agit toutefois d’une dérive institutionnelle. Certains observateurs dénoncent l’exclusion de plusieurs figures présidentiables, écartées du processus électoral. Ce qui renforce l’idée d’une élection verrouillée, dominée par un parti incapable de se réinventer sans son leader historique.
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