Joël N’Guessan, ancien ministre et membre influent du RHDP (parti au pouvoir), a été placé en garde à vue le 18 juin 2025 après une déclaration faite sur la responsabilité des magistrats dans les crises politiques ivoiriennes. Ce matin, il doit être présenté à un procureur pour répondre à des accusations de diffamation.
Dans une interview, l’homme avait critiqué les décisions judiciaires qui ont conduit à exclusion de plusieurs figures politiques telles que Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo, des processus électoraux. Il avait souligné que de telles décisions alimentaient les tensions sociales en Côte d’Ivoire.
« Si demain, il y a des troubles dans le pays, les premiers responsables, ce sont les magistrats. Ce ne sont pas les hommes politiques », a-t-il dénoncé. Bien que ses propos aient été formulés avec prudence, ils ont suffi pour justifier une convocation et une mise en garde à vue.
LIRE AUSSI : Côte d’Ivoire : le gouvernement lance le projet « Popote familiale »
Joël N’Guessan n’est pas étranger aux polémiques. En 2021, il avait publiquement accusé des cadres du gouvernement de détournements de fonds publics, notamment dans l’affaire Ange Barry Battesti au Fonds de Développement de la Formation Professionnelle (FDFP). Ses prises de position lui avaient valu d’être évincé du Conseil d’administration de cette institution.
Depuis, il demeure une figure critique qui dénonce régulièrement les dysfonctionnements administratifs et les décisions judiciaires qu’il estime contraires à l’intérêt général.
Rappelons que la justice en Côte d’Ivoire est souvent pointée du doigt pour son rôle dans les crises politiques. Depuis les années 1990, des décisions judiciaires controversées, telles que l’exclusion d’Alassane Ouattara pour des questions de nationalité ou la proclamation de Laurent Gbagbo comme vainqueur en 2010.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
Views: 0
, a été placé en garde à vue le 18 juin 2025){kind=link}