À Abobo-N’Dotré, la peur portait depuis plusieurs semaines le visage d’un homme encapuchonné, que l’on surnommait déjà le « violeur solitaire ». Armé d’un couteau, il surgissait dans l’ombre pour dépouiller et agresser ses victimes avant de disparaître dans les ruelles sombres.
Le 12 septembre 2025, K.A., une jeune femme de 27 ans, en a tragiquement fait les frais. En chemin pour son travail, elle a été interceptée par l’individu qui l’a contrainte, sous la menace d’une arme, à le suivre dans un ravin isolé. Là, il l’a agressée sexuellement, après l’avoir bâillonnée et dépouillée. Avant de fuir, il s’est emparé de son téléphone et exigé au passage son code d’accès.
Quelques heures plus tard, le malfaiteur a découvert dans l’appareil des vidéos intimes de sa victime. Fort de cette trouvaille, il a contacté la jeune femme et l’a menacée de diffuser ces images compromettantes si elle ne lui versait pas 100 000 francs CFA et n’acceptait pas une nouvelle rencontre sexuelle.
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Ce qu’il ignorait, c’est que la police était déjà sur ses traces. Le dimanche 21 septembre, aux environs de deux heures du matin, un dispositif a été mis en place par le commissariat du 41e arrondissement.
L’homme a été interpellé à Kobakro, après avoir tenté de résister avec sa dague. Sur lui, les agents ont retrouvé le téléphone de la victime, les vidéos ainsi que des gris-gris dont il se servait pour « se protéger ».
Identifié comme K.B., 28 ans, carreleur et père de trois enfants, il a reconnu les faits lors de son interrogatoire. D’autres victimes se sont aussitôt manifestées, parmi lesquelles dame Y.A.E., 21 ans, qui l’a identifié sans hésitation comme son agresseur.
Placée sous mandat du procureur, l’affaire a conduit à son écrouement. « N’Dotré peut enfin souffler : le violeur solitaire ne rôde plus », a annoncé la police ivoirienne sur sa page Facebook ce mercredi 24 septembre 2025.
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