Inculpé pour offense au chef de l’État ivoirien, Mamadou Hawa Gassama tente de désamorcer la tension. Dans une lettre datée du 10 juillet, le membre du Conseil national de transition (CNT) malien exprime ses « plus sincères regrets » à Alassane Ouattara. Il affirme n’avoir « jamais eu l’intention de manquer de respect » au président ivoirien.
Pourtant, lors d’une interview ayant conduit à son arrestation à Abidjan, Gassama avait qualifié Ouattara de « faso den djougou » (« mauvais fils du pays ») en bambara, une insulte couramment utilisée par les partisans du pouvoir malien contre leurs détracteurs. Il avait également affirmé détenir des preuves compromettantes contre le chef d’État ivoirien.
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À l’époque, la Cédéao, alors présidée par Alassane Ouattara, exerçait de fortes pressions sur le régime militaire malien, par le biais de sanctions économiques, pour obtenir un retour à l’ordre constitutionnel. Ces mesures avaient été vivement dénoncées par Bamako.
La lettre d’excuses, dont l’existence a été confirmée par son avocat Me Mamadou Ismaïla Konaté, a été transmise « par les voies idoines » mais n’a pas été officiellement commentée par la présidence ivoirienne. L’avocat appelle néanmoins à « la plus grande prudence » face à la version qui circule en ligne.
Pour l’heure, Mamadou Hawa Gassama reste poursuivi pour « offense au chef de l’État », « injure par système d’information » et « fausse déclaration ». Le juge d’instruction attend les prochaines auditions pour statuer sur un éventuel procès.
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