Le Bénin a connu dimanche une tentative de coup d’État avortée contre le président Patrice Talon. Les événements ont débuté tôt dans la matinée, vers 5h30, lorsque des membres d’un groupuscule de la Garde nationale ont attaqué le domicile présidentiel. Trois heures durant, un échange de tirs a opposé les insurgés à la Garde républicaine, fidèle au chef de l’État.
Les forces républicaines ont verrouillé les accès et sécurisé le périmètre, ce qui a empêché toute progression des mutins. À 8h30, la situation était sous contrôle, et les assaillants ont été repoussés. Deux hauts gradés, le Général Abou Issa, Chef d’État-Major de l’Armée de Terre, et le Colonel Gomina, patron de la Garde nationale, capturés par les insurgés au début de l’attaque, ont été libérés dans le nord du pays.
Ils doivent rejoindre Cotonou ce lundi. Le colonel Pascal Tigri, identifié comme principal instigateur de l’opération, reste introuvable et fait l’objet d’une traque nationale.
Dans un message diffusé à la télévision nationale vers 20h, le président Patrice Talon a rassuré la population. Il a affirmé que « la situation est totalement sous contrôle » et a invité les Béninois à reprendre leurs activités normalement. Le chef de l’État a averti que « cette forfaiture ne restera pas impunie » et que les auteurs devront répondre de leurs actes devant la justice.
Sur le plan régional, le Nigeria a apporté son soutien au gouvernement béninois. L’armée de l’air nigériane a mené des frappes ciblées sur certaines positions autour de Cotonou et a déployé des forces au sol pour appuyer l’armée béninoise. La CEDEAO a également annoncé l’envoi immédiat de troupes provenant du Nigeria, du Ghana, de la Côte d’Ivoire et de la Sierra Leone afin de soutenir l’armée républicaine et de préserver l’ordre constitutionnel.
