vendredi 12 décembre 2025

Coup d’État déjoué : le Bénin surprend par son sang-froid

Moins d’une semaine après la tentative de coup d’État du 7 décembre, le Bénin démontre qu’un État peut affronter une crise majeure sans tomber dans l’arbitraire ni céder aux récupérations politiques. Alors que les enquêtes avancent, plusieurs éléments permettent de lire la situation avec lucidité et sang-froid.

Les FDS : un professionnalisme salué, sans récupération politique

Les Forces de Défense et de Sécurité ont été en première ligne lors de la neutralisation des assaillants dans la nuit du 7 décembre. Leur sang-froid, leur coordination et leur efficacité ont été unanimement salués. Mais surtout, elles ont montré qu’elles restent des forces républicaines, imperméables à la manipulation politique. Elles ont protégé les institutions, sans jamais se laisser entraîner dans les polémiques ou règlements de comptes que certains cherchent déjà à instrumentaliser.

Candide Armand-Marie Azannaï : un acteur politique désormais marginal

Au lendemain de la crise, certains acteurs cherchent à capter l’attention ou à se repositionner. Parmi eux, Candide Armand-Marie Azannaï, ancien ministre devenu opposant, tente d’exister à travers un activisme essentiellement numérique.

Mais la réalité est nette :

• il n’est plus cadre stratégique d’un parti structuré,
• il ne détient plus de poids réel dans la nouvelle configuration politique du pays,
• sa présence se limite désormais presque exclusivement à Facebook.

Lui donner une importance disproportionnée reviendrait à survaloriser un rôle qu’il n’a plus.

Un fait passé sous silence : Alassane Tigri n’a pas été inquiété

Un élément peu discuté mérite pourtant attention. Alassane Tigri, frère du chef présumé des putschistes, n’a fait l’objet d’aucune mesure particulière. Dans d’autres pays, ce simple lien de parenté pourrait suffire à déclencher des interpellations automatiques.

Le fait que rien de tel n’ait eu lieu démontre une volonté claire de ne pas faire d’amalgames, ne pas criminaliser par association, et laisser les faits guider l’action publique.

Aucune mesure d’exception : l’État a gardé son calme

Contrairement à ce que l’on observe souvent après des crises sécuritaires majeures, le Bénin n’a :

• ni instauré d’état d’urgence,
• ni suspendu des libertés publiques,
• ni procédé à des purges politiques ou administratives.

Les institutions fonctionnent normalement et la vie publique se poursuit sans dérive autoritaire. C’est un marqueur de maturité institutionnelle et un signal fort adressé aux citoyens comme à la communauté internationale.

Laisser la justice faire son travail

L’heure n’est ni aux procès médiatiques ni aux suppositions hâtives. Les enquêtes se poursuivent, les auditions avancent et les responsabilités seront établies sur la base des faits. Le bénéfice du doute reste un principe essentiel dans toute démocratie. Le Bénin, malgré la tension du moment, s’y tient avec rigueur.

Réagir vite, rester juste

La réaction maîtrisée des FDS, la retenue du pouvoir civil et l’absence de mesures d’exception montrent que le pays a répondu à la crise avec calme et maturité.
Les prochaines heures sont cruciales pour la maîtrise du récit et la préservation du climat national.

Plus que jamais, il importe de rappeler que seule la justice dira le droit.

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