La scène politique en Guinée-Bissau déroute la communauté internationale. Alors que les résultats de l’élection présidentielle étaient attendus, le président Umaro Sissoco Embalò a annoncé avoir été victime d’un coup d’État militaire. Rapidement, plusieurs voix ont accusé l’ancien président d’avoir lui-même orchestré cette prise du pouvoir par les militaires.
Face aux spéculations, Umaro Sissoco Embalò a brisé le silence dans un entretien accordé à Jeune Afrique. L’ex-chef de l’État a fermement nié toute implication dans le putsch. « Si j’avais moi-même organisé tout cela, je serais toujours au pouvoir », a-t-il déclaré. Selon lui, les accusations selon lesquelles il aurait co-organisé le coup avec le général Horta N’Tam constituent de « fake news »
L’ancien président a également pointé du doigt des officiers supérieurs comme étant à l’origine du renversement. Selon ses propos, la responsabilité de la junte militaire incombe à certains membres influents de l’armée, qui auraient agi indépendamment de son autorité. Cette clarification survient alors que la communauté internationale demande un rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel et l’affichage transparent des résultats électoraux.
Le coup d’État a plongé le pays dans l’incertitude politique et suscité l’inquiétude des organisations régionales et internationales. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a dépêché une délégation pour rencontrer la junte, tandis que plusieurs États étrangers ont exhorté les acteurs politiques à respecter les principes démocratiques et à éviter toute violence.
Pour l’ancien président, la priorité reste de restaurer la stabilité et de garantir un retour à la normalité constitutionnelle. Il insiste sur le fait que son engagement envers la démocratie et le respect des institutions demeure intact, malgré les accusations portées contre lui.
Cette sortie médiatique d’Umaro Sissoco Embalò pourrait influencer le débat national et international sur la légitimité du putsch et sur la conduite de la transition militaire. Alors que la Guinée-Bissau traverse une période critique, les prochaines semaines seront déterminantes pour l’avenir politique du pays et la crédibilité de ses institutions démocratiques.
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