La démission de l’honorable Léon Comlan Ahossi du parti Les Démocrates (LD) continue d’alimenter les débats politiques. Mais l’intéressé clarifie : son départ n’a rien d’une rupture opportuniste ni d’un geste lié à l’actualité récente. Selon lui, la décision est ancienne, « antérieure à la remise du parrainage au président du Parti », « antérieure au vote contre la révision de la Constitution » et même « antérieure à bon nombre de choses ». Un choix arrêté depuis plus de trois mois, mais gardé volontairement discret pour ne pas fragiliser sa formation.
Une démission tenue secrète pour protéger le Parti
Ahossi explique avoir remis sa lettre directement au président du Parti, sans passer par le secrétariat, afin d’en préserver « la confidentialité ». Refusant tout effet médiatique, il dit n’avoir jamais eu l’intention de « dresser des bâches, des tentes » pour faire de son départ une mise en scène publique.
« Je ne voulais pas mettre le Parti à mal », insiste-t-il, regrettant que la révélation de sa démission survienne à un moment où d’autres départs provoquent des amalgames. « Je ne suis pas de cet acabit », tranche-t-il, écartant toute association avec ceux qui auraient quitté LD pour rejoindre la mouvance.
« Je n’ai jamais trahi » : une réponse aux accusations
Interrogé sur les critiques de “trahison”, l’honorable Ahossi rejette fermement.
« Je veux bien qu’on me définisse ce qu’est la trahison », réplique-t-il.
S’appuyant sur son parcours et ses principes, il soutient qu’aucun pacte ne l’obligeait au Parti et qu’un engagement politique reste un acte libre : « Lorsque ça ne va pas, on tire la sonnette d’alarme… et on finit par prendre sa décision ».
Il confirme avoir à plusieurs reprises alerté la direction avant son choix final. Mais, fidèle à sa ligne de conduite, il refuse de dévoiler les raisons profondes afin de « ne pas fragiliser le Parti ».
Pas de point de chute : « J’ai fini avec le petit débat »
À ceux qui spéculent sur son ralliement à un autre parti, Ahossi est catégorique : il n’a « aucun point de chute ». Ni BR, UP-R ni MOELE, ni aucune formation politique. « C’est terminé ». Une manière, dit-il, de mettre fin au « petit débat » consistant à interpréter toute démission comme une quête de position ou de siège. S’il ne sera pas candidat aux législatives, il précise toutefois ne pas quitter la politique : seulement les stratégies d’alignement partisan visant des postes.
Proche de Romuald Wadagni par conviction, pas par ralliement partisan
L’honorable Ahossi assume soutenir le candidat de la mouvance, Romuald Wadagni, mais refuse de présenter cela comme une allégeance. Il rappelle qu’en 2016, alors opposant à Boni Yayi, il avait fait campagne avec Lionel Zinsou : « C’est le même scénario qui se répète ».
Selon lui, son soutien relève exclusivement de convictions personnelles : « J’avais eu des raisons de soutenir Lionel Zinsou. J’en ai encore beaucoup plus de soutenir Romuald Wadagni ».
Une porte ouverte : « Sans hésiter, je me rangerai du côté des Démocrates s’il le faut »
Malgré son départ, Ahossi laisse entendre qu’il reste attaché à l’idéal démocrate. Il affirme qu’en cas d’enjeu national à l’Assemblée, il pourrait soutenir les positions du Parti :
« Sans rancœur… si demain il y a un problème à l’Assemblée et que je dois me ranger du côté des Démocrates, je le ferai sans hésiter ».
Un départ ancien, réfléchi, mais encore entouré de zones d’ombre
Si les raisons profondes de sa démission restent volontairement tues, l’honorable Ahossi insiste :
— le débat avec le président du Parti n’est « pas clos » ;
— le temps est « le meilleur juge » ;
— et sa décision est mûrie depuis plusieurs mois.
En refusant le spectacle, en revendiquant son autonomie politique et en assumant son soutien à Romuald Wadagni, Ahossi se place désormais dans une posture singulière : celle d’un acteur indépendant, non aligné, mais toujours actif dans la construction du débat national.
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