C’est un tournant aussi discret que symbolique dans la transition politique gabonaise. La famille de l’ancien président Ali Bongo Ondimba a quitté Libreville pour Luanda, où elle est arrivée ce jeudi, après plusieurs mois de restrictions de déplacement imposées par les nouvelles autorités gabonaises. Cette évolution intervient à la suite de démarches diplomatiques menées par le président angolais João Lourenço, également président en exercice de l’Union africaine.
Dans un communiqué sobre, la présidence angolaise a annoncé la libération de la famille Bongo, intervenue après une rencontre entre Lourenço et le général Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition au Gabon. Quelques jours plus tôt, le chef d’État angolais s’était rendu à Libreville pour saluer Ali Bongo, dans un geste qualifié de « visite de courtoisie », mais aux fortes implications politiques.
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Depuis le coup d’État du 30 août 2023 ayant renversé Ali Bongo au lendemain de sa réélection contestée, plusieurs membres de sa famille, dont son épouse Sylvia Bongo, étaient en résidence surveillée ou sous le coup de procédures judiciaires. Leur départ pour Luanda pourrait marquer une forme d’apaisement dans un contexte de transition encore fragile.
Par cette médiation, João Lourenço confirme son rôle croissant sur la scène africaine comme facilitateur des transitions complexes, au moment où l’Union africaine cherche à reprendre la main sur les dynamiques post-putschs sur le continent.
Reste à savoir si cet exil volontaire de la famille Bongo augure d’un véritable règlement politique ou s’il ne s’agit que d’un répit temporaire dans les tensions entre l’ancien régime et les autorités militaires de transition.
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