Le Président de la République française, Emmanuel Macron, et son épouse, Brigitte Macron, ont entamé, lundi 28 octobre, une visite d’État au Maroc. Ce voyage marque la fin d’une période de tensions entre les deux pays, causée par plusieurs dossiers sensibles tels que la réduction des visas français pour les Marocains et la controverse liée au logiciel Pegasus. Aujourd’hui, les relations bilatérales visent à une nouvelle impulsion, avec un accent sur le développement économique et la coopération stratégique.
À leur arrivée à l’aéroport de Rabat-Salé, Emmanuel et Brigitte Macron ont été accueillis par le Roi Mohammed VI, accompagné des membres de la famille royale. Cette cérémonie d’accueil, ponctuée par une salve de 21 coups de canon, a montré la profondeur des liens historiques et amicaux entre les deux nations. Les rues de Rabat et de Salé se sont parées des couleurs des drapeaux marocain et français, reflétant l’enthousiasme de la population locale pour cette visite.
Une délégation de haut niveau pour relancer la coopération
Pour cette visite, la France n’a pas ménagé ses efforts. Neuf ministres, plus de 40 entreprises, et 45 personnalités du monde des affaires, de la culture et de la recherche accompagnent le président Macron. Cette délégation, comptant quelque 120 personnes, met en lumière l’importance stratégique de cette visite pour relancer les relations diplomatiques et économiques.
La délégation comprend plusieurs dirigeants de grandes entreprises françaises, tels qu’Engie, Veolia, Thalès, et TotalEnergies, illustrant l’intérêt de la France pour les projets marocains en matière d’infrastructures et d’énergies renouvelables. Le Maroc, avec son plan de développement à horizon 2030, se positionne comme un hub entre l’Europe et l’Afrique, un argument de poids pour attirer les investisseurs étrangers.
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Des accords dans des secteurs clés
Durant les trois jours de visite, plusieurs accords sont attendus, notamment dans les domaines de l’énergie, de l’eau, de l’éducation, et de la sécurité intérieure. Parmi les projets phares, Engie devrait signer un contrat de plusieurs milliards d’euros dans les énergies renouvelables, tandis qu’Airbus et Alstom finalisent des accords pour la fourniture d’avions et de trains respectivement.
L’Élysée espère ainsi consolider la place de la France comme premier investisseur étranger au Maroc, alors que les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 14,1 milliards d’euros en 2023. Cette dynamique économique s’inscrit dans un contexte favorable, où les exportations françaises vers le Maroc, portées notamment par les secteurs agricole et automobile, continuent de croître.
Un rapprochement sur la question du Sahara occidental
Cette visite officielle s’inscrit également dans un contexte géopolitique sensible. La France a récemment ajusté sa position sur la question du Sahara occidental en se rapprochant de celle de Rabat, une évolution qui pourrait tendre encore davantage les relations avec l’Algérie, voisine du Maroc et fervente défenseuse de l’autodétermination des Sahraouis.
Vers une coopération renforcée pour les prochaines décennies
Ce déplacement présidentiel témoigne d’une ambition partagée entre Paris et Rabat pour renforcer leurs relations diplomatiques et économiques dans la durée. Selon l’Élysée, cette visite entend « marquer une nouvelle ambition pour les trente années à venir de la relation franco-marocaine. »
