La ville de New York a un nouveau visage. Il s’agit de Zohran Mamdani. Ce jeune élu, d’origine indienne et né en Ouganda, incarne une nouvelle génération politique. Musulman, socialiste et outsider, il promet de transformer New York en une ville « plus abordable » pour ses 8,5 millions d’habitants. Mais concrétiser ses promesses s’annonce périlleux et coûteux.
Zohran Mamdani veut geler les loyers pour plus de deux millions de locataires, rendre les bus gratuits, instaurer la gratuité de l’accueil pour les enfants de moins de cinq ans et créer des épiceries municipales pour réduire le coût de la vie.
Selon le New York Times, ces seules mesures nécessiteraient entre 5 et 8 milliards de dollars, auxquels s’ajouteraient 700 millions par an pour les transports publics. Pour les financer, le maire élu prévoit d’alourdir les taxes sur les grandes fortunes, les propriétaires et les entreprises.
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« Nous demanderons des comptes aux mauvais propriétaires ; les Donald Trump de cette ville ne profiteront plus du système », a-t-il déclaré dans son discours.
Ses ambitions se heurteront pourtant à de solides résistances. Pour modifier la fiscalité locale, la ville doit obtenir l’accord de la gouverneure Kathy Hochul, qui a promis de ne pas augmenter les impôts avant 2026. De plus, le conseil municipal, encore fidèle à l’ex-maire Eric Adams, pourrait freiner ses réformes.
Le monde des affaires voit aussi d’un mauvais œil ses projets jugés « punitifs » pour Wall Street. Même au sein du Parti démocrate, Zohran Mamdani divise. L’establishment centriste, incarné par Adams, Cuomo ou Schumer, redoute l’influence de cette gauche radicale montante.
Dans une Amérique conservatrice, son profil (jeune, musulman, socialiste) cristallise les tensions. Certains y voient une menace pour les démocrates modérés ; d’autres un symbole de renouveau. « Les rêves que nous avons faits ensemble deviennent l’agenda que nous réalisons ensemble », a conclu Zohran Mamdani devant ses partisans. Le défi, désormais, sera d’en faire une réalité.
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