Donald Trump a clairement affiché son opposition à une reconnaissance américaine du Somaliland, cette région qui a fait sécession de la Somalie sans reconnaissance internationale. Dans un entretien accordé vendredi au New York Post, le président américain a rejeté l’hypothèse d’un soutien officiel de Washington, quelques heures après la reconnaissance du territoire par Israël.
Interrogé par téléphone, Donald Trump a répondu sans détour. « Non », a-t-il lancé, avant de s’interroger ironiquement sur la notoriété du territoire depuis son club de golf en Floride. « Est-ce qu’il y a vraiment des gens qui savent ce qu’est le Somaliland ? », s’est-il questionné. Une déclaration qui tranche avec l’initiative israélienne annoncée plus tôt dans la journée.
Israël est devenu le premier État à reconnaître officiellement cette république autoproclamée, indépendante de facto depuis 1991 mais toujours considérée par la communauté internationale comme une partie intégrante de la Somalie. Cette reconnaissance pourrait répondre à des considérations stratégiques, notamment la sécurisation de l’accès israélien à la mer Rouge, zone maritime décisive pour le commerce et la sécurité régionale.
La décision israélienne a provoqué une vive réaction à Mogadiscio. Le gouvernement somalien a dénoncé une atteinte flagrante à sa souveraineté et à son intégrité territoriale. Plusieurs pays de la région ont également exprimé leur inquiétude, redoutant une déstabilisation supplémentaire de la Corne de l’Afrique, déjà fragilisée par des crises politiques et sécuritaires persistantes.
En se démarquant publiquement de son allié israélien, Donald Trump envoie un signal a son partenaire de tous les temps. Les États-Unis n’entendent pas, à ce stade, rompre avec la position internationale dominante sur le dossier du Somaliland. Une prudence diplomatique qui contraste avec les enjeux géopolitiques croissants autour de la mer Rouge.
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