Depuis son incarcération mardi 21 octobre 2025 à la prison de la Santé, Nicolas Sarkozy, 70 ans, bénéficie de la présence de deux officiers de sécurité dans une cellule voisine, en raison de son statut d’ancien président et des menaces qui pèsent sur lui.
Cette mesure exceptionnelle, confirmée par le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez, vise à garantir la sécurité de l’ancien chef de l’État, condamné le 25 septembre à cinq ans de prison dans le procès libyen pour association de malfaiteurs, et actuellement en appel.
La décision a déclenché une vive polémique parmi les surveillants pénitentiaires. L’Ufap-Unsa-Justice dénonce la présence de ces policiers comme un « crachat fait au personnel pénitentiaire », arguant que ces civils ne sont pas formés au fonctionnement d’un établissement pénitentiaire et constituent un fardeau supplémentaire pour les équipes de la Santé. Le secrétaire national du syndicat, Wilfried Fonck, a qualifié cette situation d’« inédit » en 25 ans de carrière.
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Pour le ministère de l’Intérieur, il s’agit d’une mesure complémentaire à la protection déjà assurée par l’administration pénitentiaire, afin de prévenir tout risque sur la sécurité de l’ancien président. Nicolas Sarkozy, qui a été accueilli sous les vivats de ses supporters en quittant son domicile pour se rendre à la prison, devrait y rester au minimum trois semaines ou un mois, le temps que la cour d’appel de Paris examine sa demande de mise en liberté.
Selon un sondage RTL-Toluna Harris Interactive, 75 % des Français considèrent Nicolas Sarkozy comme un justiciable comme un autre, et 53 % désapprouvent le rassemblement de soutien devant son domicile, tandis que 57 % désapprouvent la visite prévue en prison du ministre de la Justice Gérald Darmanin. La visite du garde des Sceaux a été critiquée par le procureur général près la Cour de cassation, Rémi Heitz, qui y voit un risque d’atteinte à l’indépendance des magistrats.
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