En France, le ministre de l’Éducation, Édouard Geffray, a annoncé le 4 décembre 2025 un renforcement des règles du baccalauréat pour les sessions à venir. À partir du Bac 2026, une note minimale de 8/20 sera exigée pour pouvoir accéder au rattrapage. Cette décision confirme une mesure déjà annoncée par son prédécesseur, Elisabeth Borne.
« Il y a un vrai enjeu de crédibilité du baccalauréat », a souligné Édouard Geffray dans un entretien au Parisien. Le ministre souhaite que les professeurs disposent de consignes claires pour évaluer les copies, notamment sur l’orthographe, la syntaxe et la grammaire. Selon lui, une copie « illisible ou avec un niveau de langue déplorable » ne pourra pas obtenir la moyenne.
Par ailleurs, le système des « points jury », qui permet aux membres du jury d’accorder des points supplémentaires pour faire réussir un candidat ou lui attribuer une mention, sera limité. Pour le Bac 2026 et les années suivantes, le « coup de pouce maximum » sera fixé à 0,5 point sur la moyenne générale, soit 50 points jury. Aucun repêchage ne sera possible pour les candidats ayant moins de 8/20. Ces dispositions doivent être formalisées dans un décret attendu le 5 décembre.
Pour mémoire, en juin 2025, le taux de réussite global au bac a atteint 91,9 %. Parmi les admis, 1,7 % des candidats de la voie générale et 3,4 % des candidats de la voie technologique avaient bénéficié des points jury.
Le ministre a également abordé d’autres dossiers éducatifs sensibles. Il souhaite un contrôle régulier de l’honorabilité des personnels éducatifs tout au long de leur carrière, afin de prévenir les affaires d’agressions sexuelles dans les écoles et périscolaires. Ce contrôle, actuellement effectué au début du parcours professionnel, pourrait être renouvelé tous les deux à quatre ans.
Enfin, sur la question de l’interdiction des téléphones portables au lycée, annoncée par le président Emmanuel Macron, Édouard Geffray a précisé qu’il entendait proposer aux établissements volontaires de mettre en œuvre cette mesure dès la rentrée prochaine.
Avec ces réformes, le ministère de l’Éducation entend renforcer la crédibilité du baccalauréat, clarifier les critères d’évaluation et encadrer plus strictement les pratiques des jurys, tout en améliorant la sécurité et la qualité de l’environnement scolaire.
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