Depuis sa cellule de la prison de la Santé, Nicolas Sarkozy a pris la parole, lundi 10 novembre, devant la cour d’appel de Paris, pour dénoncer les conditions de sa détention. L’ancien président, condamné en septembre à cinq ans de prison dont pas deux fermes dans le procès du financement libyen, a décrit un quotidien « éreintant » et « très dur ».
« C’est un cauchemar, mais je veux rendre hommage au personnel pénitentiaire, d’une humanité exceptionnelle », a-t-il déclaré en visioconférence, lors d’une audience d’environ une heure consacrée à sa demande de mise en liberté.
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À 70 ans, Nicolas Sarkozy n’imaginait pas connaître la prison. Reconnu coupable d’avoir laissé ses proches solliciter le régime de Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne de 2007, il conteste formellement les faits. « Je n’ai jamais eu l’idée folle de demander à M. Kadhafi quelque financement que ce soit », a-t-il martelé.
Ses avocats, Me Jean-Michel Darrois et Me Christophe Ingrain, ont souligné que leur client ne représentait aucun danger judiciaire. « C’est la détention qui constitue une menace pour lui, pas l’inverse », a plaidé Me Christophe Ingrain, évoquant l’isolement imposé pour des raisons de sécurité.
Malgré sa condamnation, Nicolas Sarkozy affirme vouloir « se battre pour la vérité » et refuse toute idée de confession forcée. « Jamais je n’avouerai quelque chose que je n’ai pas fait », a-t-il insisté.
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