Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira mercredi en urgence, à la demande de l’Algérie et du Pakistan, après les frappes israéliennes menées la veille à Doha, la capitale du Qatar.
En effet, mardi, Israël a revendiqué une série de frappes contre des responsables du Hamas à Doha, en représailles à un attentat perpétré lundi à Jérusalem-Est, qui a fait six morts et a été revendiqué par le mouvement islamiste palestinien.
Selon le Hamas, ses négociateurs, supposément visés, ont survécu, mais six personnes ont été tuées dans l’attaque. Il s’agit d’une première du genre contre le Qatar, acteur clé de la médiation pour une trêve à Gaza.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a assumé la décision d’ordonner ces frappes. Ce dernier affirme que « chaque attaque du Hamas recevra une réponse immédiate ».
LIRE AUSSI : Suède : la ministre de la Santé perd connaissance devant la presse
Mais cette opération a suscité une onde de choc internationale. Les États-Unis, allié du Qatar comme d’Israël, ont exprimé leur malaise. Le président Donald Trump a reconnu que son administration n’avait pas été avertie directement par Israël mais informée par l’armée américaine. « Éliminer le Hamas est un but louable, mais frapper le Qatar place notre relation dans une position inconfortable », a indiqué la Maison Blanche.
Le Qatar menace de riposter
Doha a dénoncé « une attaque flagrante » contre sa souveraineté et affirme n’avoir reçu aucun avertissement de Washington. Le Premier ministre Cheikh Mohammed ben Abdulrahmane Al Thani a déclaré que l’émirat « se réserve le droit de riposter ». « Nous sommes à un moment charnière. La région doit répondre collectivement », a-t-il ajouté.
La réunion d’urgence de l’ONU pourrait ouvrir la voie à de nouvelles tensions diplomatiques, alors que le Qatar, l’Égypte et les États-Unis s’efforcent encore d’arracher un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
