Le Gabon s’apprête à vivre un moment judiciaire inédit. Du 10 au 14 novembre, l’ex-première dame Sylvia Bongo Ondimba et son fils Noureddin Bongo Valentin seront jugés par contumace à Libreville, aux côtés de dix de leurs proches.
Tous font face à de lourdes accusations, parmi lesquelles détournement de fonds publics, faux et usage de faux, contrefaçon des sceaux de la République et usurpation de titre et de fonction.
Installés à Londres depuis la chute du régime d’Ali Bongo en août 2023, Sylvia et Noureddin Bongo ne seront pas présents à leur procès. Selon leurs avocats, cette procédure est « politique » et vise à ternir leur image dans un contexte où le pouvoir de transition cherche à se légitimer.
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À Libreville, la pression monte déjà. Ce procès s’annonce comme un test majeur dans la vaste opération de lutte contre la corruption lancée par les autorités gabonaises, décidées à solder l’héritage du clan Bongo, au pouvoir pendant plus d’un demi-siècle.
Les douze accusés encourent de lourdes peines, et le verdict attendu le 14 novembre pourrait être un précédent historique pour la justice gabonaise. Entre quête de vérité et règlement de comptes politiques, le pays retient son souffle à l’approche de cette audience hors norme.
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