Le couperet est tombé à Libreville. Sylvia Bongo et son fils Noureddin ont été condamnés par contumace à 20 ans de réclusion criminelle et 100 millions de francs CFA d’amende pour des faits de détournement de fonds publics et blanchiment de capitaux.
Le verdict, rendu sans la présence des accusés ni de leurs avocats, intervient à l’issue d’un procès très médiatisé. Exilés à Londres, les deux membres de l’ex-famille présidentielle dénoncent un procès politique.
Le parquet, représenté par le procureur Eddy Minang, a applaudi une décision qui corrige un « vol contre l’État ». Il a accusé les deux personnes d’avoir « déformé le pouvoir présidentiel » après l’accident vasculaire cérébral d’Ali Bongo en 2018.
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Le procureur a présenté un inventaire détaillé qui porte sur 16 milliards de francs CFA versés à l’ex-première dame depuis le Trésor, achats de bijoux, jets privés, hôtels particuliers à Londres et Marrakech.
Deux témoins à la barre, dont l’ancien assistant personnel de Sylvia Bongo, ont évoqué des dépenses somptuaires et le financement d’une campagne présidentielle parallèle en 2023 estimée à 80 milliards de francs CFA.
De leur côté, Sylvia et Noureddin Bongo assurent avoir été contraints à des aveux sous la torture. Noureddin a dénoncé sur X « un procès illégal » et la manipulation de témoins.
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