À quelques jours du référendum constitutionnel prévu le 21 septembre, la vie politique guinéenne se focalise sur l’avenir du général Mamadi Doumbouya, chef de l’État de transition. Dans un entretien accordé à France 24, le Premier ministre Amadou Oury Bah a laissé entrevoir que le président pourrait, le moment venu, se lancer dans la course électorale pour obtenir le suffrage des Guinéens.
« Laissons-lui le soin, comme à d’autres citoyens de la République de Guinée, de se porter candidat. Pour le moment, cette question n’est pas à l’ordre du jour », a-t-il affirmé, tout en insistant sur la priorité actuelle : l’adoption d’une constitution consensuelle. Selon lui, l’urgence est de bâtir un texte fondé sur la légalité, la cohésion et l’intégration de toutes les communautés.
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Le chef du gouvernement n’a pas manqué d’adresser des piques à l’opposition qu’il invite à plus de responsabilité et de lucidité. « Ça aurait mérité, à mon avis, de la part de ceux qui ont assumé des responsabilités, une plus grande humilité pour se rendre compte que la Guinée est en train de faire un pas qualitatif vers la consolidation des fondamentaux de l’État et de la société démocratique », a-t-il affirmé.
Rappelons que le projet de nouvelle constitution, voulu par le pouvoir, divise profondément la classe politique et suscite de vifs débats dans l’opinion publique. Pour les partisans du régime, il s’agit d’un jalon indispensable vers la stabilité et la modernisation des institutions.
Pour une partie de l’opposition, en revanche, ce référendum cache une manœuvre destinée à préparer le terrain à une candidature de Mamadi Doumbouya à la prochaine présidentielle.
Dans ce climat marqué par tensions et incertitudes, les propos d’Amadou Oury Bah résonnent comme un signal politique fort qui confirme que l’avenir de la transition reste ouvert à toutes les hypothèses.
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