Arrêté mercredi par les putschistes, le président déchu Umaro Sissoco Embaló se trouve désormais hors de danger. Les autorités sénégalaises annoncent avoir affrété un aéronef pour son exfiltration, une opération menée jeudi, quelques heures après une réunion extraordinaire de la CEDEAO consacrée à la situation en Guinée-Bissau.
Le rapatriement d’Embaló répond à l’une des premières exigences formulées par les dirigeants ouest-africains. Selon la présidence sénégalaise, l’ancien chef de l’État est arrivé sain et sauf à Dakar.
Cette médiation rapide illustre l’implication personnelle du président Bassirou Diomaye Faye. Depuis le déclenchement de la crise, les autorités sénégalaises multiplient les échanges directs avec les acteurs bissau-guinéens. Une démarche qui contraste avec le précédent nigérien, où Mohamed Bazoum se trouve toujours retenu et refuse toute démission. Embaló, lui, aurait engagé des discussions plus souples avec les militaires.
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Dakar affiche désormais son intention de poursuivre ses efforts. Le président Faye réaffirme l’engagement du Sénégal à accompagner la CEDEAO, l’Union africaine et les partenaires internationaux pour encourager le dialogue, stabiliser la transition et restaurer l’ordre constitutionnel.
Fidèle à sa doctrine anti-putsch, la CEDEAO condamne fermement la prise de pouvoir par les militaires et réclame la poursuite du processus électoral interrompu. Les dirigeants régionaux annoncent la création d’un comité de médiation restreint. Celui-ci inclut le Sénégal et doit se rendre à Bissau dans les prochains jours pour superviser la mise en œuvre des décisions régionales.
La crise en Guinée-Bissau entre ainsi dans une phase déterminante, avec un Sénégal désormais en première ligne.
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