La Guinée-Bissau a frôlé une crise militaire à la veille du lancement officiel de la campagne électorale. Et pour cause, l’armée a annoncé le vendredi 31 octobre 2025, avoir arrêté plusieurs officiers supérieurs accusés de vouloir perturber le processus électoral à venir, prévu dans environ trois semaines pour les élections législatives et présidentielle.
Lors d’une conférence de presse à Bissau, le général Mamadu Touré, chef d’état-major adjoint, a expliqué que l’opération visait à « perturber le processus électoral », tout en restant discret sur le nombre exact d’officiers interpellés et la nature précise de leurs projets.
Parmi les personnes arrêtées figure le général de brigade Daba Nawalna, directeur d’un centre d’entraînement militaire à une trentaine de kilomètres de la capitale, présenté par l’armée comme l’un des instigateurs du complot.
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Cette annonce intervient après la disqualification du principal parti d’opposition, ce qui laisse le président sortant Umaro Sissoco Embalo favori pour remporter le scrutin. Le chef de l’État a tenu à rappeler, lors d’une réunion du cabinet jeudi, que « aucun désordre ne sera toléré » et que toutes les mesures nécessaires étaient prises pour garantir la sécurité des candidats durant la campagne.
La Guinée-Bissau, où les coups d’État et l’instabilité politique se sont succédé depuis l’indépendance en 1974, s’efforce depuis 2014 de consolider la démocratie et de renforcer l’État de droit. Ces arrestations rappellent cependant que les institutions restent fragiles et que l’ingérence militaire constitue toujours une menace pour le déroulement normal des élections.
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