La tension reste palpable ce lundi 1er décembre 2025 à Siguiri. Après une nuit agitée, les manifestations ont repris dès le matin dans plusieurs quartiers dans la ville.
La plupart des écoles sont restées fermées, les élèves incapables de rejoindre leurs classes face aux perturbations de la circulation et aux regroupements de jeunes qui scandent des slogans hostiles aux autorités locales. Dans certains axes stratégiques, des pneus ont été incendiés, signe d’une colère toujours vive, même si aucun affrontement majeur n’a été signalé en milieu de journée.
Les protestataires réclament le départ du préfet, le colonel Ibrahima Douramoudou Keïta, ainsi que la libération immédiate d’Aly Thiam, un jeune leader local interpellé lors des manifestations précédentes. Dans les rues, les slogans résonnent sans ambiguïté : « Départ du préfet ! Libérez Aly Thiam ! »
Ces mobilisations interviennent deux jours après la mort tragique d’un jeune homme, écrasé sous une benne de camion lors de la dispersion d’une précédente manifestation nocturne. Selon des témoins, la victime aurait été déséquilibrée par les gaz lacrymogènes avant l’accident fatal qui a provoqué une vive émotion au sein de la population et renforcé le sentiment d’injustice parmi la jeunesse.
Les autorités locales tentent de calmer le jeu. Le président de la délégation spéciale de Siguiri, Souleymane Koita, a déclaré à SeneWeb Guinée que des mesures sont en cours pour apaiser la situation. « Nous appelons les jeunes au calme et à la retenue. Les autorités sont à l’écoute pour trouver une solution pacifique à ces tensions », a-t-il assuré.
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