Le Moyen-Orient s’embrase à nouveau. Dans la nuit du 12 au 13 juin, Israël a lancé une vaste offensive militaire contre plusieurs cibles stratégiques en Iran. Au cœur des frappes : des installations liées au programme nucléaire iranien, mais aussi des infrastructures militaires. L’attaque a provoqué une onde de choc diplomatique mondiale, aggravée par la mort du général Hossein Salami, commandant en chef des Gardiens de la Révolution, et de Mohammed Bagheri, chef d’état-major des forces armées iraniennes.
Une campagne militaire « préventive »
Selon les autorités israéliennes, ces frappes ont été déclenchées pour freiner les avancées du programme nucléaire iranien, jugé proche du « point de non-retour ». Tel-Aviv affirme que Téhéran est désormais techniquement capable de produire une arme nucléaire dans un délai très court. Au total, des dizaines de frappes ont été recensées à travers l’Iran, notamment à Téhéran, et sur le site hautement sensible d’enrichissement d’uranium de Natanz, touché à plusieurs reprises.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a salué une première phase « couronnée de succès », tout en annonçant que l’opération pourrait durer « autant de jours que nécessaire ». Le ministre de la Défense, Israël Katz, a décrété l’état d’urgence et ordonné la fermeture de l’espace aérien israélien par crainte de représailles.
L’Iran frappé au cœur de son appareil militaire
La frappe la plus marquante est survenue dans l’est de Téhéran, où le quartier général des Gardiens de la Révolution a été touché. Des images diffusées par la télévision d’État iranienne montrent d’épaisses colonnes de fumée s’élevant du bâtiment situé rue Pirouzi. C’est là que le général Hossein Salami aurait trouvé la mort. Le général Mohammed Bagheri, chef d’état-major, aurait également été tué dans l’attaque, selon les mêmes sources.
Face à ces pertes majeures, le Corps des Gardiens de la Révolution a promis une riposte violente : « Israël doit s’attendre à une vengeance sévère et regrettable », peut-on lire dans un communiqué.
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Tensions régionales : escalade redoutée
L’Iran, qui a fermé son espace aérien « jusqu’à nouvel ordre », a déclaré avoir le « droit légitime » de riposter, tout en tenant les États-Unis pour responsables des conséquences de cette attaque, les accusant de « complicité stratégique ». De leur côté, les États-Unis ont nié toute implication, bien que Donald Trump ait reconnu avoir été informé en amont de l’opération.
En riposte, l’Iran a lancé une centaine de drones en direction d’Israël, selon l’armée israélienne, qui s’efforce de les intercepter. La Jordanie, en état d’alerte, a également fermé son espace aérien, tandis que l’Arabie saoudite a fermement condamné l’« agression israélienne ».
Civils touchés, le pétrole s’envole
Les frappes ont aussi visé des zones urbaines. À Téhéran, au moins 50 civils, dont de nombreuses femmes et enfants, ont été blessés dans des attaques sur des immeubles résidentiels. Les images de l’agence AP montrent des habitations éventrées, témoignant de la violence des bombardements.
En parallèle, les marchés pétroliers ont immédiatement réagi. Les cours du brut ont bondi de plus de 10 %, dans un contexte où la moindre perturbation au Moyen-Orient fait craindre une crise énergétique mondiale.
Une diplomatie en suspens
Alors que des négociations étaient prévues entre Washington et Téhéran à Oman, la diplomatie semble désormais reléguée au second plan. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a lancé un appel à la « retenue maximale » et exprimé sa vive inquiétude quant aux frappes israéliennes sur des sites nucléaires actifs. L’AIEA a confirmé que Natanz avait été touché et surveille de près tout risque de fuite radioactive.
Une guerre ouverte à l’horizon ?
Avec ces attaques, Israël entre dans une zone de haute turbulence. Son chef d’état-major a reconnu ne pouvoir garantir un « succès absolu » de l’opération, tout en préparant la population à un éventuel bilan humain important en cas de représailles. De son côté, l’Iran semble prêt à mobiliser l’ensemble de son appareil militaire pour répondre à ce qu’il qualifie d’« acte de guerre ».
Dans cette nouvelle spirale d’affrontements, le spectre d’un conflit régional majeur est plus que jamais d’actualité. Une chose est sûre : la nuit du 13 juin 2025 marque un tournant décisif dans l’histoire des tensions israélo-iraniennes. Et peut-être le début d’un engrenage incontrôlable.
Article rédigé avec les informations disponibles à 06h00 TU. Des mises à jour sont attendues tout au long de la journée.
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