Au lendemain des manifestations meurtrières qui ont secoué Nairobi et d’autres villes du Kenya, le ministre de l’Intérieur, Kipchumba Murkomen, a accusé les protestataires d’avoir cherché à renverser le gouvernement.
Ces déclarations, faites jeudi 27 juin, interviennent après une journée de violence marquée par des décès tragiques et des destructions importantes.
Selon le ministre Murkomen, au moins 10 personnes ont été tuées lors des affrontements. Amnesty Kenya, une organisation de défense des droits de l’Homme, avance un bilan plus lourd, affirmant que 16 manifestants auraient été tués, tous par des tirs de la police.
Dans le centre de Nairobi, des dizaines de bâtiments étaient encore en ruines jeudi, témoins des pillages et incendies ayant suivi les manifestations. Les commerçants s’affairaient à nettoyer les débris, tandis que la fumée montait encore des structures incendiées.
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Les manifestations de mercredi ont été convoquées à l’occasion de l’anniversaire des protestations antigouvernementales de l’année précédente. Cependant, la mort récente d’un blogueur en détention a accentué la colère de la population, transformant les rassemblements en actes de révolte généralisée.
Des accusations de tentative de coup d’État
Lors d’un point de presse, Kipchumba Murkomen a affirmé que les manifestants visaient un « changement de régime », pointant du doigt les foules qui auraient tenté de s’approcher du parlement et de la State House, résidence officielle du président.
Ces accusations ont été rejetées par les organisateurs des manifestations, qui estiment que le gouvernement cherche à détourner l’attention des revendications populaires, notamment concernant la responsabilité de la police et la liberté d’expression.
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