vendredi 28 novembre 2025

La CEDEAO suspend la Guinée-Bissau de tous ses organes décisionnels

La CEDEAO adopte sa première sanction contre la Guinée-Bissau, frappée depuis quelques heures par un coup d’État. Le président sortant Umaro Sissoco Embalo, candidat à sa propre réélection, a été renversé par un groupe militaire le mercredi 26 novembre 2025.

A la suite du putsch, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a annoncé la suspension de la Guinée-Bissau de tous ses organes décisionnels. La décision a été adoptée vendredi lors d’une réunion extraordinaire des chefs d’État par visioconférence, conformément au Protocole de 2001 sur la démocratie et la bonne gouvernance (A/SP/12/01).

Les dirigeants des pays membres ont fermement condamné le coup d’État. La CEDEAO exige que les militaires permettent la poursuite du processus électoral, afin que la Commission électorale puisse proclamer les résultats de l’élection présidentielle. L’organisation insiste sur le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel.

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La CEDEAO réussira-t-elle à imposer sa décision face à la junte dirigée par Horta N’Tam ? Les militaires avancent comme justification la découverte d’un prétendu plan de déstabilisation du pays, soutenu selon eux par des barons de la drogue.

Un Comité spécial se rendra en Guinée-Bissau pour dialoguer avec la junte et tenter un règlement pacifique. La délégation comprend Faure Gnassingbé, Président du Togo, José Maria Pereira Neves, Président du Cap-Vert, et Bassirou Diomaye Faye, Président du Sénégal, accompagnés du Président de la Commission.

Après des échecs au Mali, au Burkina Faso et en Guinée Conakry, la CEDEAO mise sur la Guinée-Bissau pour restaurer son image.

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