Frappée de plein fouet par les sanctions économiques occidentales, la Russie redouble d’efforts pour diversifier ses partenariats internationaux, notamment en Afrique. Dans cette dynamique, un projet stratégique voit le jour : la création d’une ligne maritime directe reliant la Russie à l’Afrique de l’Ouest, avec des escales prévues au Nigeria et au Sénégal.
Ce projet est porté par la société maritime russe JSC A7 Holding, qui a récemment lancé une filiale dédiée à cette région du continent.
Ce nouveau corridor commercial, qui reliera le port de Lagos, au Nigeria, à Dakar, au Sénégal, marque un tournant dans la stratégie de la Russie.
Loin de se limiter à un simple axe de transport, ce projet s’inscrit dans une politique plus large de redéploiement économique, alors que la Russie perd l’accès à ses marchés traditionnels en Europe en raison des tensions géopolitiques liées à la guerre en Ukraine. L’Afrique devient donc un horizon économique essentiel pour Moscou.
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Le choix de Lagos et Dakar comme points d’escale n’est pas anodin. Ces deux ports figurent parmi les plus actifs et les mieux connectés de la façade atlantique, offrant ainsi un accès direct aux marchés d’Afrique de l’Ouest, une région en pleine expansion économique.
Pour les pays concernés, cette ouverture pourrait se traduire par des opportunités commerciales, la diversification des flux et un afflux potentiel d’investissements dans les infrastructures portuaires.
Cependant, cette initiative soulève des interrogations. L’arrivée de la Russie dans ce secteur stratégique est-elle simplement économique ou vise-t-elle également à installer Moscou de manière plus durable sur le continent africain, dans le cadre d’une influence géopolitique à long terme ?
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