Martha Karua, avocate et candidate à la présidence du Kenya, a été expulsée de Tanzanie alors qu’elle s’apprêtait à assister au procès d’un important opposant politique poursuivi pour trahison.
Cette décision a suscité une vive réaction de sa part, qu’elle considère comme un signe clair que les autorités tanzaniennes ne garantiraient pas un procès équitable à Tindu Lissu, chef du parti d’opposition Chadema.
Tindu Lissu, principal adversaire du président Samia Suluhu Hassan, risque la peine de mort pour les accusations qui pèsent contre lui. Son parti, Chadema, a été disqualifié des élections présidentielle et législatives prévues en octobre, après avoir refusé de signer un code de conduite électoral jugé restrictif.
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Martha Karua dénonce fermement cette situation qu’elle qualifie d’« érosion totale des principes démocratiques » en Tanzanie. Pour elle, cette expulsion illustre un contexte où les libertés politiques sont de plus en plus menacées dans la région.
Ancienne ministre de la Justice kényane, Martha Karua s’est régulièrement élevée contre ce qu’elle qualifie de « recul démocratique » en Afrique de l’Est. Sa sortie de Tanzanie renforce les inquiétudes quant à l’état de la démocratie dans un pays qui, jusque-là, bénéficiait d’une image relativement stable sur le plan politique.
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