Depuis la journée du 7 décembre 2025, les signes de soutien se multiplient à travers le Bénin. Messages, déclarations officielles, lettres ouvertes, marches spontanées, prises de parole sur les réseaux sociaux : de Cotonou à Banikoara , de Azovê à Porto-Novo, le pays a exprimé d’une même voix sa solidarité envers les institutions républicaines mises à l’épreuve pendant la tentative de coup d’État avortée.
Un pays qui rappelle son attachement à la stabilité
Loin d’être une réaction orchestrée, cet élan national s’est imposé comme une évidence. Des leaders politiques de tout bord ont condamné la tentative de déstabilisation, réaffirmant que la voie constitutionnelle demeure le seul cadre de conquête du pouvoir. Plusieurs lettres publiques, signées par des responsables locaux, élus municipaux, députés, des anciens présidents de la république ou acteurs associatifs, ont circulé pour rappeler que la paix est une richesse que le Bénin a mis des décennies à bâtir.
Dans les quartiers, les marchés, les villages, des habitants ont également partagé leur soulagement et leur soutien, parfois au moyen de simples messages en ligne, parfois à travers de petites manifestations citoyennes, symboliques mais puissantes dans leur signification. Les populations ont fait comprendre une chose : la stabilité n’est pas l’affaire d’un camp politique, mais celle de toute une Nation.
Il ne s’agissait pas d’une attaque contre un homme, mais contre un pays
Au fil des réactions, un point revient avec insistance : ce qui a été visé n’était pas seulement un individu ou un gouvernement en place. C’est la République elle-même qui était en jeu.
Et c’est cette conscience collective qui éclaire la nature profonde des réactions observées. Le soutien exprimé n’est pas un soutien circonstanciel, ni un réflexe partisan : il s’agit d’une affirmation fondamentale. Une affirmation que le pays n’entend pas se voir imposer une rupture non démocratique.
Les citoyens l’ont compris intuitivement : un coup d’État, même avorté, n’emporte jamais seulement un dirigeant. Il bouscule l’économie, la stabilité institutionnelle, les libertés, les équilibres sociaux et le quotidien de chacun.
Le Bénin défend sa trajectoire
Les témoignages recueillis depuis 48 heures révèlent une société consciente de la fragilité de la paix et résolue à la préserver.
Parents, étudiants, travailleurs, élus locaux, anciens hauts fonctionnaires… tous ont exprimé, à leur manière, que le Bénin n’est pas prêt à sacrifier trois décennies de stabilité pour des aventures individuelles.
Cette prise de position transversale montre deux choses :
1. Le réflexe républicain existe bel et bien dans la société béninoise.
2. La démocratie n’est pas un luxe : elle est devenue une habitude, un repère, un bien commun.
Une leçon pour l’avenir
Les soutiens massifs enregistrés depuis l’incident rappellent que la Nation s’est exprimée. Pas seulement pour défendre une personne, mais pour défendre l’idée même de continuité, de légalité et de maturité institutionnelle.
Le message est clair : la République n’appartient à personne. Elle nous appartient à tous. Et ce 7 décembre 2025 aura servi de rappel : lorsqu’elle est menacée, c’est l’ensemble du pays qui se lève sans attendre d’y être invité pour dire non à la rupture, et oui à la stabilité.
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