Georges Ibrahim Abdallah est de retour au Liban. L’ancien militant communiste, emprisonné en France depuis 1984, a atterri ce vendredi à Beyrouth, accueilli par des applaudissements nourris et une foule rassemblée pour saluer ce retour très attendu.
Sa libération, autorisée par la cour d’appel de Paris la semaine dernière, met fin à plus de quarante ans de détention, à la condition qu’il quitte définitivement le territoire français.
Arrêté en 1984, Abdallah avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 1987 pour complicité dans les assassinats, en 1982 à Paris, du lieutenant-colonel américain Charles Ray et du diplomate israélien Yacov Barsimantov. Il était alors membre des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), un groupe d’extrême gauche actif durant la guerre civile libanaise.
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Sa libération, longtemps bloquée malgré plusieurs décisions favorables à une remise en liberté conditionnelle, était devenue un sujet sensible dans les relations entre Paris et Beyrouth. Les autorités libanaises réclamaient son retour depuis des années, tandis que de nombreuses voix, notamment aux États-Unis et en Israël, s’opposaient fermement à sa libération.
Considéré comme un prisonnier politique par une partie de l’opinion au Liban, Georges Abdallah est devenu une figure de la gauche radicale arabe et un symbole de la résistance à l’influence occidentale dans la région. Soutien revendiqué de la cause palestinienne, il a reçu au fil des ans le soutien de plusieurs mouvements politiques, notamment le Hezbollah et des organisations pro-palestiniennes.
À sa descente d’avion à Beyrouth, des drapeaux libanais et palestiniens flottaient, tandis que ses partisans scandaient des slogans de bienvenue. Le ministère libanais des Affaires étrangères avait confirmé, en amont, son retour imminent, sans organiser de cérémonie officielle.
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