Lundi, Michaël Randrianirina, président de la Refondation de la République de Madagascar, s’est expliqué sur son récent voyage à Dubaï, effectué en moins de 48 heures à bord d’un jet privé. Ce déplacement discret avait suscité de nombreuses rumeurs, sur fond de tensions autour des pratiques du nouveau pouvoir.
Lors d’une remise de dons, le chef de l’État a indiqué que ce séjour visait avant tout à assurer sa sécurité personnelle. « Nous savons qu’il y a des armes qui sont entrées sur l’île. Des traces et des documents l’attestent », a-t-il déclaré, tout en rappelant le contexte d’une prétendue tentative de coup d’État déjouée début novembre. Cette affaire avait conduit à l’arrestation de deux suspects et à la saisie de deux milliards d’ariary en liquide, sans qu’aucun rapport public n’ait encore été diffusé.
À Dubaï, Michaël Randrianirina a rencontré l’Américain Erik Prince, fondateur de la société de sécurité privée Blackwater. Selon lui, Erik Prince dispose d’un logiciel capable de surveiller en temps réel les activités douanières dans les ports et aéroports, une technologie pour laquelle Madagascar est en négociation. Le président a également rencontré des entreprises spécialisées dans la transformation de l’air en eau et des investisseurs pour la création d’une raffinerie d’or, dans l’optique de contrôler l’exportation du précieux métal.
Ce déplacement, bien que bref, réflète la volonté du président Michaël Randrianirina de combiner sécurité personnelle et développement stratégique du pays. Tout en levant le voile sur certains aspects de ses rencontres à l’étranger, il cherche à rassurer l’opinion publique sur ses actions dans un contexte de tensions internes persistantes.
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