Le colonel Michael Randrianirina, « président de la refondation » de Madagascar, a fait sa première apparition télévisée depuis sa prise de fonction, dimanche 16 novembre 2025, près d’un mois après son investiture le 17 octobre.
Cette intervention, très attendue, s’est tenue sous la forme d’une « causerie » pré-enregistrée au palais d’État, au cours de laquelle le nouvel homme fort du pays a échangé avec des journalistes et des représentants de la société civile.
Au début de l’émission, il est revenu sur les trois semaines de tensions qui ont conduit à sa prise de pouvoir, résumant les manifestations menées par la jeunesse, les souffrances de la population et le ralliement progressif des militaires. Michael Randrianirina a insisté pour rappeler que ce renversement n’a pas été violent et ne peut être qualifié de « coup d’État ».
Interrogé sur les soupçons de vengeance judiciaire contre les membres de l’ancien régime, il a déclaré qu’ « Une perquisition est la suite d’une enquête ». « C’est la Justice qui s’en occupe. Cela n’a rien à voir avec de la vengeance. J’ai fait le serment de poursuivre les grands pilleurs de notre pays », a-t-il précisé.
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Le président a ensuite détaillé les étapes de sa feuille de route pour Madagascar. Il a annoncé la mise en place d’une concertation nationale allant des régions vers l’État central afin de bâtir un nouveau système de gouvernance, pilotée par la Confédération des Églises chrétiennes de Madagascar (FFKM).
Cette initiative sera suivie d’un référendum et, sous deux ans, de l’élection d’un nouveau président. Michael Randrianirina a justifié le choix de la FFKM par sa capacité à fédérer les institutions et toutes les forces vives du pays, y compris l’opposition.
Par ailleurs, il a annoncé la création d’une Assemblée des jeunes et confirmé son engagement à renforcer l’enseignement de la langue et de l’histoire malgaches. Concernant sa propre participation à l’élection à venir, il a précisé que ce serait au peuple de décider. « S’il estime que j’ai bien agi, il me dira « Présentez-vous à l’élection. Sinon, je me mettrai en retrait », a-t-il expliqué.
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