Deux semaines après la décision américaine de durcir les conditions d’entrée sur son territoire pour plusieurs pays, Bamako sort de son silence et répond coup pour coup. Le mardi 30 décembre 2025, les autorités maliennes ont annoncé des mesures équivalentes à l’encontre des ressortissants des États-Unis.
Le 16 décembre dernier, Washington avait élargi la liste des pays soumis à des restrictions de visas, y intégrant notamment le Mali, aux côtés du Burkina Faso, du Niger, du Soudan du Sud, de la Sierra Leone, de la Syrie et du Laos. L’administration américaine avait alors invoqué des motifs liés à la sécurité nationale pour justifier cette décision.
Dans un communiqué officiel, le ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a dénoncé une mesure prise de manière unilatérale, sans concertation préalable. La diplomatie malienne estime par ailleurs que l’argument sécuritaire avancé par les autorités américaines ne correspond pas aux réalités actuelles sur le terrain et masque d’autres motivations.
En réaction, Bamako a décidé d’appliquer strictement le principe de réciprocité. « Le gouvernement de la République du Mali appliquera, avec effet immédiat, aux ressortissants américains les mêmes conditions et exigences que celles imposées aux citoyens maliens », précise la note officielle.
Selon les autorités, cette décision s’inscrit dans le cadre des usages diplomatiques internationaux et vise à garantir l’égalité de traitement entre États souverains. Tout en affirmant cette position ferme, le Mali a réitéré sa volonté de maintenir des relations de coopération fondées sur le respect mutuel avec l’ensemble de ses partenaires.
À l’instar de Bamako, le Niger et le Burkina Faso ont également annoncé l’application de mesures similaires à l’encontre des citoyens américains. Les trois pays de l’Alliance des États du Sahel montrent par cette réponse concertée leur union face au durcissement de la politique migratoire américaine.
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