À Niamey, ce vendredi 7 novembre 2025, les ministres de la Défense du Mali, du Burkina Faso et du Niger se sont retrouvés pour faire avancer la mise en place de l’armée conjointe de l’Alliance des États du Sahel (AES). Sadio Camara (Mali), Célestin Simporé (Burkina Faso) et Salifou Mody (Niger) ont été reçus par le président nigérien Abdourahamane Tiani pour examiner les modalités opérationnelles du déploiement de la Force unifiée.
Les discussions ont porté sur la coordination des interventions, l’échange d’informations et l’organisation du commandement sur un vaste territoire de 2,8 millions de km², confronté depuis des années aux attaques jihadistes du JNIM et de l’État islamique au Sahel.
La force comptera 5 000 soldats, dotés de moyens aériens et terrestres et de services de renseignement intégrés. Son quartier général est déjà opérationnel à Niamey depuis juillet.
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Autonome et autofinancée, cette force diffère des structures précédentes, comme le G5 Sahel, et permet aux États de définir eux-mêmes leurs priorités de sécurité. Selon le ministre nigérien de la Défense, quelques semaines suffiront avant que la Force unifiée ne soit pleinement opérationnelle.
Sa création intervient dans un contexte critique pour l’AES, avec des crises logistiques au Mali, des attaques régulières au Burkina Faso et au Niger, ainsi que des embargos imposés par des groupes armés.
Pour rappel, l’AES, créée en septembre 2023 et devenue confédération en juillet 2024, se détache désormais de la CEDEAO et construit une architecture militaire autonome, financée et pilotée uniquement par ses États membres.
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