Au Mali, la situation sécuritaire a été particulièrement tendue jeudi 25 et vendredi 26 décembre. Les jihadistes du Jnim ont revendiqué plusieurs attaques contre l’armée malienne et ses alliés russes dans les régions de Nioro du Sahel, Bougouni et Sikasso. L’armée, de son côté, ne confirme pas toutes les attaques mais annonce avoir mené des frappes aériennes pour protéger un convoi de camions citernes.
Le JNIM a revendiqué la prise de six positions de l’armée malienne. Trois ont été occupées vendredi matin à Kalana, une vendredi après-midi à Sandaré, et deux jeudi soir à Garlo et Zantiguila. Aucun bilan officiel n’a été communiqué. Des sources locales évoquent des soldats tués et du matériel emporté, sans pouvoir confirmer les chiffres.
L’armée malienne reconnaît l’attaque de Sandaré
L’armée n’a officiellement confirmé que l’attaque de Sandaré, située près des frontières mauritanienne et sénégalaise. Dans un communiqué, elle indique qu’elle a repoussé les assaillants et infligé des pertes. Elle évoque des corps abandonnés et des blessés, sans fournir de détails supplémentaires.
L’état-major malien précise que cette attaque, revendiquée par le Jnim, aurait impliqué des rebelles indépendantistes du Front de libération de l’Azawad (FLA). Le groupe dément toute participation. « C’est faux, le FLA n’a pas pris part à cette opération », a affirmé Momahed el Maouloud Ramadane, porte-parole du mouvement.
Embuscade contre un convoi entre Bougouni et Bamako
Le Jnim a également revendiqué une embuscade contre un convoi de l’armée malienne et de ses alliés russes de l’Africa Corps, jeudi, sur l’axe Bougouni–Bamako. Selon des sources locales, les jihadistes ont fait exploser un ou plusieurs véhicules avec un engin explosif improvisé, mais l’opération n’a pas atteint ses objectifs grâce au soutien aérien fourni par les forces alliées.
Dans un communiqué, l’armée a indiqué avoir mené des « missions de bombardement sur des positions de groupes armés terroristes » pour sécuriser le convoi de citernes, à proximité de Kolondieba, Mena et Wakoro, localités situées entre la frontière ivoirienne et Bougouni. Les communiqués du Jnim et de l’armée semblent faire référence au même convoi, bien que les lieux précis divergent. Le Jnim mentionne une attaque au nord de Bougouni, l’armée des frappes au sud. L’état-major assure que toutes les cibles ont été atteintes avec succès.
Enfin, plusieurs sources indiquent l’arrivée à Bamako, jeudi soir, d’un convoi important de plusieurs centaines de citernes, dont le nombre exact n’a pas pu être confirmé à ce stade.
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