Le Mali traverse une crise sans précédent qui affecte directement le fonctionnement de son système éducatif. Dès ce lundi, toutes les écoles et universités du pays ont été fermées suite à une pénurie de carburant, provoquée par un blocus imposé par des militants djihadistes à Bamako, la capitale.
A en croire le ministre de l’Éducation, Amadou Sy Savane, les cours seront suspendus pendant deux semaines en raison de difficultés d’approvisionnement en carburant, qui compliquent les déplacements du personnel scolaire.
Cette décision vise à protéger les élèves et le personnel scolaire, alors que les perturbations dans l’approvisionnement en carburant compliquent la circulation et les déplacements nécessaires au fonctionnement des établissements.
Le blocus sur les importations de carburant a été décrété début septembre par le groupe Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin, affilié à Al-Qaida. Cette situation accentue les difficultés économiques d’un pays déjà fragile et enclavé.
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Dans les rues de Bamako, les stations-service sont prises d’assaut et les files d’attente s’étendent sur plusieurs centaines de mètres. La pénurie a également provoqué une hausse des prix des biens de consommation et des transports.
L’armée malienne a tenté d’escorter certains camions de carburant depuis les zones frontalières jusqu’à Bamako. Si certains véhicules ont pu atteindre la capitale, d’autres ont été attaqués par les djihadistes.
A en croire le ministre de l’Éducation, les autorités mettaient tout en œuvre pour rétablir un approvisionnement normal en carburant afin de permettre la reprise des cours dès le mois de novembre.
Pour le moment, les élèves devront patienter, tandis que la junte militaire et les autorités locales cherchent des solutions face à cette double crise sécuritaire et logistique qui paralyse le pays.
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