Au Mali, les écoles et universités ont rouvert leurs portes ce lundi, après deux semaines de suspension imposée par la pénurie d’essence qui paralysait le pays. La crise, provoquée par un embargo sur les importations de carburant imposé début septembre par les jihadistes du Jnim, liés à al-Qaïda, avait empêché enseignants et élèves de se déplacer.
À Bamako, la reprise des cours a pris des allures de fête. « Tous mes professeurs ont pu venir et les élèves aussi », confie un directeur d’école de la capitale, soulagé de retrouver ses effectifs au complet. Plusieurs parents partagent le même sentiment de répit, même si la situation reste fragile. « J’ai pu faire un plein, mais pas mes voisins, alors j’ai déposé leurs enfants en même temps que les miens », raconte un père de famille.
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L’arrivée récente de camions-citernes escortés par l’armée a permis une légère amélioration de l’approvisionnement. Les autorités saluent des efforts conjoints entre opérateurs économiques, chauffeurs et forces de sécurité. Mais beaucoup restent prudents. « Ça va un peu mieux, mais pour combien de temps ? », s’interroge un habitant.
Malgré cette reprise partielle, plus de 2 000 écoles sur 9 000 restent fermées à travers le pays, notamment dans le nord et le centre, toujours sous la menace du Jnim. Selon le ministère de l’Éducation, près de 600 000 enfants maliens demeurent privés d’accès à l’enseignement.
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