La nouvelle mesure controversée de la junte malienne suscite l’opposition des partis politiques et l’intervention de l’ONU.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a demandé, ce mardi 20 mai 2025, aux autorités de transition du Mali de rapporter le décret suspendant les activités des partis politiques.
Cette décision, adoptée à la suite des assises nationales organisées par la junte au pouvoir, vise officiellement à réduire le nombre de formations politiques dans le pays.
La nouvelle disposition prévoit également des conditions plus strictes pour la création de partis. Cette initiative, présentée comme un effort pour rationaliser le paysage politique, a provoqué une vive contestation de l’opposition, qui dénonce une atteinte aux libertés fondamentales.
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« Toute restriction de la participation politique doit être conforme aux obligations internationales du Mali en matière de droits humains », a déclaré Volker Türk. Il a exhorté le président Assimi Goïta à rétablir les droits politiques et à supprimer ce décret jugé incompatible avec les engagements internationaux du pays.
Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH) a mis en garde contre les risques que ces lois font peser sur la démocratie. La restriction des activités politiques pourrait étouffer les voix dissidentes et fragiliser davantage le respect des droits humains au Mali.
Si cette mesure venait à perdurer, elle pourrait accentuer les tensions politiques et réduire la légitimité des institutions de transition. L’ONU insiste sur la nécessité d’une gouvernance inclusive, notamment dans un contexte de transition où la réconciliation nationale et le respect des droits fondamentaux doivent primer.
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