La Commission de l’Union africaine (UA) exprime sa « grande inquiétude » face à la détérioration rapide de la situation sécuritaire au Mali, où plusieurs régions sont bloquées par des djihadistes. Mahmoud Ali Youssouf a appelé à une « intervention internationale urgente et coordonnée » afin de lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent.
Et pour cause, depuis plusieurs semaines, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), lié à Al-Qaïda, multiplie les attaques contre les convois et entrave l’acheminement du carburant à Bamako, ce qui accentue la crise humanitaire.
Face à cette situation, la France a recommandé le 7 novembre à ses ressortissants de quitter temporairement le Mali « dès que possible ». Les États-Unis et le Royaume-Uni avaient déjà annoncé l’évacuation de leur personnel non essentiel et de leurs familles.
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Exécution en public d’une tiktokeuse
La crise sécuritaire au Mali a pris une tournure tragique avec l’enlèvement et l’exécution publique de Mariam Cissé, une jeune tiktokeuse d’une vingtaine d’années, le 7 novembre dans la région de Tombouctou. Les auteurs, présumés jihadistes, l’accusaient de collaboration avec l’armée malienne.
Originaire de Tonka, Mariam comptait plus de 90 000 abonnés sur TikTok, où elle partageait des vidéos sur sa ville et soutenait l’armée. Selon son frère, elle a été arrêtée le 6 novembre et ramenée le lendemain sur la place de l’Indépendance, où elle a été fusillée devant la population. Une source sécuritaire a dénoncé cet acte comme « une barbarie », tandis qu’un élu local a qualifié son exécution d’« acte ignoble ».
Cette tragédie révèle la crise sécuritaire extrême qui frappe le Mali, où les civils sont de plus en plus exposés aux violences des groupes armés.
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