Au moins sept personnes ont perdu la vie et plusieurs dizaines ont été blessées lors des récentes manifestations antigouvernementales à Lomé, la capitale togolaise. Ces événements, survenus entre le 26 et le 28 juin 2025, traduisent un mécontentement croissant face au régime du président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005.
Les manifestants dénoncent la répression des voix critiques, la hausse des prix de l’électricité et une réforme constitutionnelle perçue comme un outil de consolidation du pouvoir présidentiel. Dans les rues de Lomé, des barricades ont été érigées, des pneus brûlés, et de nombreuses entreprises sont restées fermées en signe de protestation.
Selon des groupes civiques, les violences ont fait sept morts, retrouvés dans les rivières de la capitale, ainsi que des dizaines de blessés. En trois jours, plus de 60 arrestations ont été recensées, principalement parmi de jeunes manifestants.
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Une réaction contrastée des autorités
Le gouvernement togolais, tout en saluant le « professionnalisme » des forces de sécurité, a nié tout lien entre les décès et les troubles. Dans un communiqué, il a attribué ces morts à des noyades, sans fournir de détails sur le nombre exact de victimes.
Les organisations de défense des droits de l’homme, dont Amnesty International, dénoncent des arrestations arbitraires et évoquent des cas présumés de torture.
Le Togo reste marqué par une gouvernance autoritaire, avec un président au pouvoir depuis 18 ans. Il a succédé à son père qui a dirigé le pays pendant près de 40 ans. Les manifestations, rares mais significatives, reflètent une volonté populaire de changement dans un climat de contestation de plus en plus grandissant.
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