Victime d’une agression sexuelle survenue lors d’un événement public à proximité du palais présidentiel le mercredi 5 novembre 2025, la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a exprimé son indignation concernant cet incident. L’individu, identifié sous le nom d’Uriel Rivera, s’est approché d’elle en l’absence immédiate de son service de sécurité. L’homme a ensuite passé son bras autour de son épaule, l’a touchée à la hanche et à la poitrine, tout en tentant de l’embrasser dans le cou. Il a été rapidement maîtrisé par un membre du service de sécurité présidentielle et remis au parquet chargé des délits sexuels.
« Je me demande : si je ne porte pas plainte, qu’adviendra-t-il des autres Mexicaines ? », a déclaré Claudia Sheinbaum lors de sa conférence de presse. Malgré l’agression, la présidente est restée polie et a accepté de prendre une photo avec l’homme avant de poursuivre son chemin.
Elle a reconnu avoir compris l’ampleur de l’acte seulement après avoir visionné les vidéos de l’incident tout en précisant que l’agresseur était fortement alcoolisé et éventuellement sous influence de stupéfiants.
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À la suite de cet incident, Claudia Sheinbaum a annoncé son intention de revoir la législation sur le harcèlement sexuel à l’échelle nationale. « Le gouvernement va examiner si ce comportement constitue une infraction pénale dans tous les États, car il devrait l’être », a-t-elle déclaré. Le Mexique étant un État fédéral, les 32 États disposent de codes pénaux distincts, et tous ne punissent pas uniformément ce type de comportement.
Dans la foulée, la ministre en charge des Femmes, Citlali Hernandez, a publié un communiqué pour condamner vigoureusement l’agression. Elle y dénonce la « vision machiste » et la banalisation des atteintes à l’intégrité et à l’espace personnel des femmes.
Cet incident met en exergue un problème persistant au Mexique. Selon l’ONU, 70 % des Mexicaines âgées de plus de 15 ans ont subi au moins une fois dans leur vie une forme de violence. Par ailleurs, le pays enregistre chaque jour la mort d’environ dix filles et femmes, victimes de féminicides ou d’homicides volontaires
La présidente, ayant elle-même été victime d’agressions dans sa jeunesse, espère que sa démarche contribuera à renforcer la protection des femmes et à changer les pratiques culturelles et légales autour du harcèlement.
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