Au Népal, la scène politique connaît un bouleversement inédit à l’approche des élections législatives prévues en mars prochain. Une alliance inattendue entre une figure de la culture urbaine et un ancien visage de la télévision nationale entend capitaliser sur la colère d’une jeunesse mobilisée contre l’ordre établi.
Ancien rappeur devenu maire indépendant de Katmandou, Balendra Shah s’est imposé comme l’un des symboles de la contestation menée par la génération Z. Très populaire dans les centres urbains, il s’est rapproché du Parti national indépendant (RSP), dirigé par Rabi Lamichane, ex-présentateur vedette et ancien vice-Premier ministre.
Les deux hommes ont scellé un accord politique qui pourrait rebattre les cartes lors du scrutin du 5 mars. En cas de victoire, Rabi Lamichane conserverait la direction du parti, tandis que Balendra Shah briguerait le poste de Premier ministre.
Ce duo se présente comme le porte-voix d’une nouvelle génération lassée des partis traditionnels, au pouvoir depuis près de trente ans. Leur stratégie repose largement sur l’élan né des manifestations de septembre dernier, un mouvement massif de jeunes qui avait entraîné la chute du gouvernement, accusé de corruption et de népotisme, au prix d’au moins 77 morts.
Reste à savoir si les jeunes électeurs accorderont leur confiance à cette alliance atypique, qui promet davantage de transparence, de justice sociale et une rupture avec les pratiques politiques jugées clientélistes. Le soutien populaire de Balendra Shah pourrait s’avérer décisif pour Rabi Lamichane, fragilisé par un passé judiciaire encore présent dans les mémoires.
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